EMMENÉ DANS LA BOUE, MEURTRI PAR LES PAVÉS, MAIS TOUJOURS EN TRAIN DE POUSSER - IL EN FAUT BEAUCOUP POUR GAGNER UNE CLASSIQUE DE PRINTEMPS.
LE LION DES FLANDRES
Texte de Johan Museeuw
La présence du cyclisme dans les Flandres est considérable. Quand on va chez le boulanger, on parle cyclisme. On voit des cyclistes de partout, que l'on soit dans les Ardennes, le Koppenberg, le Paterberg, ou sur d'autres routes dans les Flandres. Le cyclisme est ancré en nous, c'est difficile à expliquer à des personnes d'autres pays. Le cyclisme fait partie de nos vies.
C'est unique et c'est difficile à expliquer si vous'n'êtes pas originaire des Flandres - vous devez rester ici quelques jours ou quelques semaines. Lors de ces Classiques, avec des coureurs de partout, vous comprendrez que les Flandres, c'est le cyclisme. Beaucoup de champions sont d'ici, comme Van Steenbergen, Briek Schotte, Eddy Merckx…
Dans la plupart des endroits où ils naissent, les enfants veulent devenir footballeurs. Dans les Flandres, vous êtes né pour aimer le cyclisme, et les parents veulent que leurs enfants deviennent des cyclistes. C'est les Flandres, c'est le vélo, c'est l'histoire, mais il faut venir ici pour la découvrir. Faire partie de cette histoire, eh bien, c'est quelque chose de spécial - mais je dois dire, c'est seulement après votre carrière et que vousn'êtes plus un coureur, c'est là que vous réalisez ce que vous avez fait.
C'est ce qui a marqué l'histoire du cyclisme, en particulier quand on gagne de manière différente, comme pour le Paris-Roubaix sous la pluie, puis le Tour des Flandres qui était une longue échappée. À Roubaix, avec une route glissante et boueuse : c'est cela qui marque l'histoire. Je peux dire que je fais partie de l'histoire du sport, qu'il s'agisse de la victoire en 2002 à Paris-Roubaix, commémorée sur le nouveau maillot, ou de n'importe quelle autre victoire monumentale. Cette victoire à Roubaix était quelque chose de vraiment spécial. Il n'y a pas de course comme Paris-Roubaix - même si ce n'est pas en Flandres, c'est quand même assez spécial.
Dans les Flandres, chaque route est belle, même si vous prenez une autre route du Tour des Flandres. Si je dois choisir, je dirais que j'aime le Vieux Quaremont, le Paterberg et la Kortekeer. Je ne sais pas pourquoi j'aime plus les collines que les autres. Je n'ai'pas gagné cette course, mais j'aime toujours ces collines.
Pour un cycliste, c'est spécial. Après la montée, vous vous dites que c'est vraiment une magnifique colline. À chaque fois que je grimpe la Kortekeer, je me dis qu'on vit vraiment dans un beau pays, même lorsqu'il pleut. Je peux vous rejoindre où vous voulez dans les Flandres et vous montrer mes routes préférées, mais vous devrez rester quelques jours car j'ai beaucoup de routes favorites.
Lorsque je courais, je m'entraînais sans cesse. Maintenant, c'est différent. Maintenant, j'aime faire une pause après quelques heures et prendre un café et, si possible, une bière. Il vaut mieux boire de la bière après l'entraînement, mais il y a beaucoup de bars et de cafés dans les Ardennes flamandes. Il existe de nombreux cafés qui font des cafés spéciaux. Avant, c'était toujours juste « un café », mais maintenant vous pouvez prendre un cappuccino ou quelque chose de similaire.
Les coureurs aiment le café, alors ils s'arrêtent là où on trouve du bon café. Je veux toujours faire une pause sur une route spéciale, la Ronde Van Vlaanderenstaat. Vous pouvez voir toute la rue, de son début à sa fin, depuis le vieux café situé au milieu. C'est beau, c'est ancien, on peut y boir de la très bonne bière et du café.
Oui, c'est difficile de savoir pourquoi j'ai dominé et pourquoi j'étais ce genre de coureur. On commence puis, après quelques années, on a l'impression d'avoir de meilleures chances. Pour les courses longues et plus difficiles, comme le Tour de Flandres et le Paris-Roubaix, on suit un programme d'entraînement. Dans ma génération, on pensait qu'il fallait s'entraîner six à sept heures par jour, tous les jours. Maintenant c'est complètement différent. Aujourd'hui, les coureurs s'entraînent avec des capteurs de puissance et tout est nouveau. On fait plus de recherches sur ce qui est le mieux pour eux.
Maintenant, même s'ils sont jeunes, ils savent s'ils peuvent gagner le Paris-Roubaix ou le Tour de France, s'ils sont plutôt grimpeurs ou sprinteurs. J'étais plutôt un coureur de Classiques et je roulais mieux après cinq heures qu'au début de la course, les longues distances étaient donc faites pour moi. J'ai beaucoup de muscles comme Tom Boonen, qui a la même structure, et Cancellara aussi. Nous étions de très bons coureurs sur pavé. J'aimais les pavés, et j'aime toujours ça, et j'aime aussi le mauvais temps, j'étais donc le parfait flamand.
À mon époque, il y avait beaucoup de bons coureurs et des coureurs célèbres et je peux en mentionner un grand nombre, mais je souhaiterais mentionner Andrei Tchmil. C'était un coureur robuste, dur. Il est russe, il était donc un peu plus spécial que les autres coureurs. Au début, il n'était pas mon ami et je me souviens de la bataille à Roubaix. Il était dans l'échappée, et je le poursuivais. Je l'ai poursuivi pendant quelques kilomètres, je suis restée entre 5 et 8 secondes derrière lui pendant près d'une heure, et je n'arrivais pas à le rattraper. Je ne pouvais pas le dépasser. Donc l'un de nous devait dire « c'est fini », et c'était mon tour de le dire. Ce jour-là, Andrei Tchmil a gagné le Paris-Roubaix. C'est maintenant un ami mais, au cours de ma carrière, nous étions rivaux. C'était un homme très robuste et dur, et quelqu'un qui a fait beaucoup pour le cyclisme. Pour moi Andrei Tchmil, et tous les autres.
À mon époque, on n'avait pas besoin de porter de casques. C'était stupide je sais, mais à mon époque on n'en portait pas.
Ces dernières années, beaucoup de recherches ont été menées sur les vêtements de cyclisme et sur les vélos. Je dois dire que les vêtements actuels sont bien mieux que ceux de ma génération, car on trouve maintenant des vestes imperméables, des surchaussures et des gants, qui permettent de rester au sec pendant des heures lorsqu'il pleut. À mon époque, c'était différent. Donc maintenant, c'est mieux pour rouler, même sous la pluie. C'est plus tendance de nos jours. Aujourd'hui, les cyclistes veulent être plus à la mode sur leurs vélos. Pas tant au niveau des couleurs, mais un peu plus tendance.
Les cyclistes doivent venir ici pour voir à quel point le Koppenberg est escarpé, comment rouler sur les pavés, le Paterberg, et toutes les routes charmantes qui offrent des paysages magnifiques. Aussi pour faire une pause café dans un bar.
Après avoir roulé quelques heures, c'est super de s'asseoir et discuter de la journée extraordinaire et de la vitesse à laquelle on a grimpé le Koppenberg. Juste s'asseoir et boire une pinte ensemble. Je vis toujours ici, dans la région, et que je m'entraîne seul ou accompagné, je dis tous les jours que c'est beau, là où on est. Vous devez venir voir ce que c'est puis regarder à la télévision la vitesse à laquelle les coureurs roulent. Essayez de grimper le Koppenberg et regardez à quelle vitesse le font les coureurs : il y aura une différence.
Ces dernières années, beaucoup de recherches ont été menées sur les vêtements de cyclisme et sur les vélos. Je dois dire que les vêtements actuels sont bien mieux que ceux de ma génération, car on trouve maintenant des vestes imperméables, des surchaussures et des gants, qui permettent de rester au sec pendant des heures lorsqu'il pleut. À mon époque, c'était différent. Donc maintenant, c'est mieux pour rouler, même sous la pluie. C'est plus tendance de nos jours. Aujourd'hui, les cyclistes veulent être plus à la mode sur leurs vélos. Pas tant au niveau des couleurs, mais un peu plus tendance.
Les cyclistes doivent venir ici pour voir à quel point le Koppenberg est escarpé, comment rouler sur les pavés, le Paterberg, et toutes les routes charmantes qui offrent des paysages magnifiques. Aussi pour faire une pause café dans un bar.
Après avoir roulé quelques heures, c'est super de s'asseoir et discuter de la journée extraordinaire et de la vitesse à laquelle on a grimpé le Koppenberg. Juste s'asseoir et boire une pinte ensemble. Je vis toujours ici, dans la région, et que je m'entraîne seul ou accompagné, je dis tous les jours que c'est beau, là où on est. Vous devez venir voir ce que c'est puis regarder à la télévision la vitesse à laquelle les coureurs roulent. Essayez de grimper le Koppenberg et regardez à quelle vitesse le font les coureurs : il y aura une différence.